Italie : La Toscane
Italie : la toscane en camping-car
14 jours de voyages depuis la Belgique du 18/04/2024 au 01/05/2024
Après un automne et un hiver pluvieux, notre envie d’évasion et de soleil devient irrésistible. Nous prenons donc la route à bord d’Alfred Junior, notre camping-car, en direction du sud et de l’Italie, l’un de nos pays préférés. Cette fois, nous avons choisi la magnifique Toscane comme destination, accompagnées de nos deux adorables compagnes à quatre pattes, Mizu et Nøna..
Pas de grandes randonnées prévues cette fois-ci, mais plutôt la découverte de villes et villages pittoresques. Florence, bien que tentante, ne nous semble pas idéale pour une visite avec des chiens. Nous préférons garder sa découverte pour un futur « city trip », où nous pourrons pleinement en profiter.
Avec quelques guides de voyage en poche, mais sans un plan strict, nous avons décidé d’improviser au jour le jour, en fonction de la météo et de nos envies. C’est le début d’une nouvelle aventure, à la découverte des trésors de la Toscane.
Wépion – Rodi-Fiesso
Notre but pour la journée et de progresser au maximum en direction de la Suisse. Après avoir obtenu la vignette autoroutière en ligne et repéré quelques rares points d’arrêt sur Park4Night, en prévision de la désactivation de notre internet mobile, nous voici plongées dans le flot de circulation suisse à l’heure de pointe pour passer Bâle et Lucerne. C’est avec émerveillement que nous apercevons enfin les Alpes avec leurs sommets enneigés, Les températures déclinent progressivement, se rapprochant de zéro, ajoutant à la magie de ce paysage spectaculaire.
Notre première tentative pour atteindre une aire de repos avant le tunnel du Saint-Gothard est contrariée par notre GPS qui semble désorienté, nous obligeant à faire demi-tour vers l’autoroute. Après cette mésaventure, nous franchissons finalement les 17 km du tunnel et après une halte obligatoire pour remettre un peu de carburant (vendu à prix d’or) pour Alfred, nous trouvons de la place sur la sympathique Area Sosta camper Leventina à Rodi-Fiesso en Suisse italienne.
Rodi-Fiesso – Côme – Chiaravalle
Après une nuit fraîche et sereine sous nos couettes d’hiver, l’attrait irrésistible de la montagne nous invite à une escapade matinale. Nous partons en direction de l’église de Prato, datant du 12ème siècle, dont la silhouette illuminée se détachait majestueusement dans la nuit.
Le panorama des Alpes tessinoises déploie toute sa splendeur autour de nous. Nous amorçons notre ascension à travers les champs, sous le regard de vaches tranquilles, avant de nous aventurer à travers les prairies pour rejoindre le petit village de Prato.
Pour le retour, nous empruntons un sentier balisé qui passe par une cascade et redescend à flanc de montagne à travers la forêt environnante vers le village de Rodi.
Nous gardons cette destination dans nos idées de futures randonnées, notamment en direction des lacs de Tremorgio et de Morghirolo. Le Tessin semble également une destination des plus attrayantes pour une aventure en camping-car.
L’aire de camping-car était impeccable, offrant tous les services nécessaires.
Nous repartons en direction de l’Italie avec pour objectif de faire un arrêt à la découverte de la ville de Côme située juste à la frontière de la Suisse. L’approche de la ville s’avère ardue, entre les embouteillages, le trafic dense et la difficulté de trouver une place dans les parkings, ce qui nous contraint à laisser Alfred dans une rue au bout de la ville.
Après avoir traversé la ville avec les chiens sur des trottoirs étroits et animés, nous parvenons enfin aux anciens remparts médiévaux et au cœur historique piétonnier de la ville. Là, nous découvrons la Porta Torre, l’une des portes datant du 12ᵉ siècle, la Piazza et la basilique San Fedele et la très jolie cathédrale gothique Sainte-Marie. Nous traversons la colorée Piazza Cavour, menant aux rives scintillantes du lac et qui offre une vue panoramique sur les montagnes.
Après les efforts, le réconfort avec la dégustation d’un délicieux Hugo accompagné de nos premières bouchées de pizzas sur la Piazza del Duomo baignée par les rayons dorés du soleil couchant.
La foule nous laisse une impression mitigée de cette grande ville et nous quittons cet endroit avec bonheur, retrouvant Alfred pour reprendre notre route.
Nous décidons de nous rapprocher le plus possible de la Toscane et de profiter du trafic moins dense de la soirée pour contourner Milan. Notre choix pour la nuit se porte sur le parking de l’abbaye de Chiaravalle, dans la ville d’Alseno juste avant Parme.
Chiaravalle – Marina de Pise
Notre journée débute par la visite de la très jolie Abbaye cistercienne de Chiaravalle della Colomba, fondée par Saint Bernard de Clairvaux vers 1135 et implantée le long de l’ancienne voie romaine Via Aemilia Scauri (-100 AV JC). Nous sommes immergés dans la quiétude et la beauté de cet endroit, explorant l’église abbatiale, le sublime cloître et la salle capitulaire. Nous y croisons de nombreux randonneurs, car l’abbaye se trouve sur l’itinéraire de la Via Francigena et de la Route Européenne des Abbayes Cisterciennes.
Notre voyage nous ramène sur l’autoroute en direction de la Toscane et de la célèbre ville de Pise. Alors que nous progressons sur une autoroute avec un trafic désormais calme et fluide, le paysage s’embellit : avec d’un côté, le littoral qui s’étend à perte de vue et de l’autre, les majestueux Apennins qui dominent l’horizon avec l’imposant Mont Cimone culminant à 2165 mètres.
À mesure que nous approchons de Pise, la situation météorologique se détériore. De sombres nuages s’amoncellent à l’horizon, ponctués d’éclairs et de coup de tonnerres. Malgré cela, le littoral reste baigné de lumière sous un soleil éclatant. Au lieu de nous diriger vers la ville, nous décidons de partir à la découverte de la Marina de Pise en espérant que le ciel ne nous tombe pas sur la tête.
Nous sommes en dehors de la saison touristique, et la station balnéaire est très calme et un peu austère. La marée est haute, et les rares plages de galets et de sable sont protégées par des digues de pierre, ce qui contrarie Nøna qui ne peut pas s’adonner à ses sprints habituels. Nous nous faisons un aller-retour le long de la digue, savourant une délicieuse glace chez un glacier artisanal avant d’aller découvrir le port de plaisance moderne. Enfin, nous découvrons une petite plage de sable où nos compagnes à quatre pattes peuvent se défouler.
Les nuages menaçants sont partis, mais fatiguées, nous avons envie de nous poser à l’aire de camping-car de la marina, où des emplacements sont disponibles. Nous nous installons dans nos transats pour profiter d’un apéro avec les derniers rayons de soleil de la journée.
Marina de Pise – Pise – Lucca
Sous un soleil radieux, nous nous dirigeons vers Pise. Nous sommes dimanche, et les parkings repérés sont occupés par des marchés. Nous optons donc pour le parking du supermarché Carrefour, accessible aux camping-cars.
Après une courte marche, nous atteignons les remparts de la ville et nous nous dirigeons vers le Campo dei Miracoli (la place des Miracles), une vaste pelouse autour de laquelle une foule impressionnante de touristes circule.
Nous découvrons la célèbre tour de Pise, haute de 58 mètres. Ce campanile, en marbre blanc, est l’un des symboles les plus connus de l’Italie, et son inclinaison nous impressionne vraiment. La tour de Pise penche en raison de la nature instable du sol sur lequel elle a été construite et qui a provoqué un affaissement et son basculement progressif dès le début de sa construction au XIIe siècle.
Autour de la place, nous admirons les autres édifices grandioses classés au patrimoine mondial de l’UNESCO : la cathédrale Il Duomo (XIe siècle) et le baptistère (XIIe siècle), également en marbre blanc, mesurant 110 mètres de circonférence et 55 mètres de haut. La visite des bâtiments est difficile avec les chiens et la foule, mais nous apprécions notre promenade et sommes éblouies par la beauté des monuments, symboles de la puissance et de la richesse de la ville au Moyen Âge.
Nous achetons quelques produits locaux sur le marché-brocante, puis nous faisons quelques courses au supermarché avant de prendre la direction de Lucca qui se situe à 20 KM.
Lucca – Castiglione della Pescaia
La nuit a été pluvieuse à Lucca, et les prévisions sont très mauvaises pour le nord de la Toscane. Nous décidons donc de partir vers le Val d’Orcia au sud, en direction de Pitigliano. Notre itinéraire est magnifique et nous fait longer les côtes. En parcourant nos guides de voyage, nous repérons Castiglione della Pescaia, une station balnéaire avec un village médiéval et nous décidons d’y faire une halte.
Après avoir traversé de superbes pinèdes, nous nous garons sur le parking gratuit dédié aux camping-cars, à quelques mètres seulement de la mer. Nous nous précipitons pour découvrir la plage et laisser les chiens courir sur le sable fin. La température est glaciale, et nous nous équipons de nos doudounes avant de commencer notre promenade dans la station déserte et calme.
Une averse nous surprend sur la digue, mais le soleil perce à nouveau lorsque nous entrons dans le village médiéval perché sur les hauteurs. Nous adorons notre balade dans les ruelles pavées et escarpées, qui mènent à un panorama spectaculaire sur les côtes et la réserve naturelle Diaccia Botrona, la zone humide la plus importante d’Italie. Nous passons devant le château datant du XIIe siècle et l’église de San Giovanni Battista avant de retourner vers la mer pour déguster une délicieuse glace artisanale.
Une averse approche à nouveau quand Rebecca s’aperçoit avec effroi que ses lunettes de vue ne sont plus dans sa veste. Nous retournons à tour de rôle faire le tour du centre historique, mais en vain. Dépitées et trempées, nous décidons de passer la nuit sur le parking pour tenter notre chance au poste de police le lendemain.
Castiglione della Pescaia – Saturnia
Il n’y malheureusement pas de lunettes au poste de police et nous reprenons notre route vers Pitigliano sous le soleil après un dernier petit tour sur la plage. Notre destination du jour est Saturnia dont nous avons entendu parler lors de notre visite à Castiglione della Pescaia. Saturnia est célèbre depuis l’Antiquité pour ses eaux sulfureuses et chaudes à 37 °C provenant d’une activité volcanique. Les eaux ont creusé dans le calcaire des piscines naturelles à la Cascata del Mulino, dont l’accès est gratuit et autorisé aux chiens.
Nous découvrons les routes du Val d’Orcia : étroites, sinueuses et en très mauvais état, pire que nos routes wallonnes – c’est dire ! Nous sommes secouées comme jamais, mais les paysages sont à couper le souffle, offrant des vues panoramiques spectaculaires sur les vignobles, les oliveraies, les cyprès et les petits villages perchés sur les collines verdoyantes.
Nous nous installons dans l’immense aire de camping-car de Saturnia et nous avons une surprise en ouvrant l’armoire au-dessus de la cuisine : nous sommes baptisées par des milliers de grains de riz soufflés qui se répandent partout. Alfred ressemble maintenant à un champ de bataille sucré et chocolaté à la grande joie de Nøna qui tente d’en grappiller le plus possible.
Après avoir embarqué nos sacs de bain (et fait le ménage), nous empruntons un petit chemin bucolique qui serpente à travers la campagne verdoyante, nous menant vers la cascade. L’odeur de soufre est assez discrète, mais la présence d’un car d’écoliers sur les lieux nous donne une excuse parfaite pour savourer un Spritz dans le petit bar situé juste à côté pour patienter.
Après notre pause rafraîchissante, nous décidons d’explorer les environs pour tenter de passer sur l’autre rive. Finalement, nous découvrons un endroit secret et tranquille au-dessus de la cascade, où nous pouvons nous baigner paisiblement, loin de la foule. Une fin parfaite pour une journée riche en aventures et en secousses !
Saturnia – Pitigliano
Après 25 km de route, nous arrivons à Pitigliano, un pittoresque village médiéval perché sur un piton rocheux dominant les gorges de la Lente dans la région du Tuf (Area del Tufo). Le tuf est une roche friable et poreuse formée par la consolidation de débris volcaniques qui a permis aux Étrusques, l’une des civilisations pré-romaines les plus influentes, d’y creuser un incroyable réseau de caves pour y conserver le vin et les grains.
Nous trouvons de la place sur le parking autorisé aux camping-cars, mais les fortes averses nous contraignent à rester à l’abri jusqu’en fin d’après-midi, quand une accalmie nous permet enfin d’aller explorer la ville.
Les ruelles sont désertes, et nous profitons de superbes panoramas sur les gorges de la Lente, baignées par la lumière du soleil couchant avec quelques brumes accrochées aux falaises. La ville, illuminée par la lueur des lampadaires, dégage un charme certain avec ses ruelles de pierres mouillées qui brillent comme des miroirs.
La pluie redoublant, nous abandonnons notre exploration, promettant de revenir le lendemain pour découvrir le village sous de meilleures conditions météorologiques. Pitigliano, avec son atmosphère unique et ses trésors cachés, mérite bien une deuxième visite.
Pitigliano – Lac de Bolsena
Nous quittons un moment la Toscane pour faire une petite incursion dans le Latium et découvrir le lac de Bolsena, le plus grand lac volcanique d’Europe, s’étendant sur 113,5 km². Niché dans un cratère, il s’est formé il y a 300 000 ans suite à une éruption du Vulsini.
L’arrivée au lac offre un spectacle magnifique, et nous choisissons l’Area Sosta San Magno à Gradoli, une aire de camping-car accueillante et verdoyante où de nombreuses familles se sont installées pour ce long weekend de fête.
Nous entamons une promenade le long de la route, découvrant des petits accès au lac avec des plages de sable noir.
Nathalie, toujours en quête d’aventure, ne peut résister à l’envie de nous emmener explorer les collines environnantes au coucher du soleil, apercevant les vignobles et les oliveraies avant d’aller commander des pizzas à emporter dans le petit restaurant voisin de l’aire de camping-car.
Lac de Bolsena – Montepulciano – Castiglione del Lago – Lac de Montepulciano
Nous retrouvons les routes cabossées du Val d’Orcia, en quête de la ville médiévale de Montepulciano dans la province de Sienne. C’est sans compter avec une déviation bizarre qui nous envoie sur un col digne de la haute montagne, pour que finalement notre GPS nous ramène, une heure plus tard, au même panneau de déviation. Résignées, nous tentons de suivre le panneau réservé aux camions, avec plus de succès cette fois pour enfin atteindre Montepulciano fièrement perchée sur une colline entourée de vignes.
Aux alentours de la ville, c’est l’effervescence totale ! C’est un jour de fête et la foire occupe l’emplacement de l’aire de camping-car. Avec de la chance, nous dénichons une place de parking aux abords de la ville, alors que nous étions sur le point d’abandonner. Nous nous frayons un chemin à pied à travers les embouteillages pour enfin atteindre le centre historique.
Ouf ! Enfin débarrassés des voitures, nous escaladons les ruelles pavées et animées, bordées de boutiques artisanales et de caves à vin où l’on propose, entre autres, le fameux Vino Nobile di Montepulciano. L’architecture Renaissance, impeccablement préservée, nous émerveille, tout comme les nombreuses églises gothiques. Nous finissons par atteindre l’impressionnante Piazza Grande avec son Palazzo Comunale, son Duomo et ses palais somptueux, perchés au sommet de la ville. Nous profitons aussi de superbes vues panoramiques sur les vallées environnantes, tapissées d’oliveraies et de vignobles.
Nous décidons de rechercher un endroit pour passer la nuit près des deux lacs à proximité de la ville : d’abord au lac de Montepulciano, un lieu confidentiel accessible via des strade bianche (routes agricoles non goudronnées) où nous sommes confrontées à une application capricieuse qui refuse de coopérer pour accéder à l’aire de camping-car automatisée. Puis, au lac de Castiglione del Lago, où toutes les places sont prises d’assaut. Finalement, nous choisissons de retourner au premier lac et de nous installer sur le parking adjacent, aux côtés d’autres vans et camping-cars.
Lac de Montepulciano – Monteriggioni – Gaiole in Chianti
Nous avons passé une agréable nuit sur le parking, bercées par les chants des habitants des lieux (les petites bêtes, pas nos voisins campeurs).
Ce matin, nous partons pour une petite balade dans l’espoir de découvrir ce lac mystérieux. Celui-ci, une réserve naturelle avec un écosystème vaste qui est redevenu totalement sauvage. Il est entouré de vestiges abandonnés, tels que la tour de guet désormais inaccessible.
Nous regrettons de ne pas avoir emporté de vélos, ce qui nous aurait permis de mieux explorer ses environs et d’en faire le tour complet.
Le lac, bien dissimulé, est difficilement observable. Il faut quitter les sentiers battus pour trouver des points de vue intéressants où nous apercevons de nombreux oiseaux.
Nøna profite d’un instant d’inattention pour disparaître un moment et aller s’offrir un bain de boue digne d’un spa, version marécage malodorant.
Nous faisons un aller-retour et il est temps de repartir vers d’autres aventures pour aller découvrir la région du Chianti…
Notre exploration du Val d’Elsa commence par le village médiéval de Monteriggioni, juste à côté de Sienne, cette grande ville que nous avons élégamment esquivée pour nous concentrer sur les villages pittoresques.
C’est samedi, et partout, c’est la cohue : impossible de trouver une place sur l’aire de camping-car où nous voulions nous poser pour la nuit. Nous finissons par nous garer comme nous le pouvons sur le parking adjacent.
Monteriggioni est une minuscule village entouré de hautes murailles et de tours, formant une couronne au milieu des vignes. À l’intérieur, nous sommes transportées au 13ᵉ siècle. On admire la place, les anciens puits, la petite église, et on parcourt les quelques petites ruelles. L’endroit respire le charme et l’authenticité à chaque coin de rue.
Nous savourons un spritz en terrasse, observant avec admiration les marcheurs fatigués qui arrivent pour leur étape sur la Via Francigena, en rêvant secrètement de pouvoir, nous aussi, parcourir quelques portions de ce chemin mythique un jour.
Les restaurants étant complets, nous emportons des modestes paninis avant de repartir à la recherche d’un endroit pour la nuit.
Notre quête est plus compliquée qu’une chasse au trésor : l’aire de Castellina in Chianti est également inaccessible. Ne pouvant nous arrêter, nous nous retrouvons embarquées sur de nouvelles routes sinueuses vers une destination inconnue. Heureusement, le paysage est sublime avec les vignobles ondulant sur les collines verdoyantes au coucher du soleil, offrant un spectacle à couper le souffle.
Nous arrivons à Gaiole in Chianti où l’area sosta est complète, mais où nous trouvons de la place sur le parking camping-car. Notre soulagement est tel que nous pourrions entonner les « troulala troulala troulalère » de notre hymne wallon de la belle petite gayole.
Gaiole in Chianti – Colle di Val d’Elsa
Nous sommes dimanche et nous craignons de ne pas trouver de place pour nous garer à San Gimignano. Nous décidons donc de visiter Colle di Val d’Elsa, un lieu moins connu, mais qui semble intéressant. Nous trouvons facilement de la place sur un parking arboré, idéalement situé en face d’une grande pelouse et… à proximité du cimetière.
Après un moment de détente sur nos transats, nous partons en fin d’après-midi explorer la ville de Colle di Val d’Elsa, la capitale du cristal en Italie. Nous commençons notre visite dans la ville basse moderne, pleine de vie et d’animation. Puis, nous entreprenons l’ascension vers le centre historique perché sur la colline. La ville, épargnée par le tourisme de masse, ne ressemble en rien aux villages de carte postale que nous avons récemment visités, mais elle déborde de charme avec ses rues pavées désertes, ses demeures du XVIe siècle bien conservées et ses ruelles en tunnel surprenantes. L’atmosphère y est tout simplement unique et nous plonge instantanément à l’époque médiévale et à la Renaissance.
Nous dénichons un charmant petit restaurant avec terrasse sur une place intime où nous savourons des plats traditionnels de la région accompagnés d’un petit vin local.
Après ce festin, nous entreprenons un nouveau tour de la ville à la nuit tombée. C’est alors qu’un feu d’artifice éclate dans le village voisin, semant la panique chez notre pauvre Mizu, qui nous tracte et que nous devons rassurer et cajoler. Nøna, notre petite viking intrépide, n’a peur de rien et observe le spectacle sans broncher.
Colle di Val d’Elsa – San Gimignano
Nous commençons la journée par une petite promenade sur le « SentierElsa », qui longe le fleuve Elsa aux magnifiques eaux turquoise. Rebecca en profite pour faire nager Nøna et la débarrasser de son charmant parfum de vase, souvenir du lac. L’endroit est très fréquenté par des familles et des jeunes en plein pique-nique ou bain de soleil. Le sentier devenant un peu trop technique pour nous et Mizu, nous décidons de faire demi-tour.
Notre étape finale nous mène à San Gimignano, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO et surnommée « la Manhattan du Moyen Âge » en raison de ses nombreuses tours fortifiées datant des XIe et XIIIe siècles.
San Gimignano était un important point de relais pour les pèlerins se rendant à Rome ou en revenant, empruntant la Via Francigena. Cette ville prospérait grâce au commerce du safran et du vin blanc, trésors très prisés des rois et des papes.
Nous trouvons facilement de la place à l’aire de camping-car située à 45 minutes à pied de la ville. Bien qu’il y ait des navettes de bus, nous préférons marcher avec les chiens. Le soleil brille aujourd’hui, ce qui nous permet de profiter de magnifiques panoramas sur la ville perchée sur sa colline à 334 mètres d’altitude et sur la magnifique campagne toscane avec ses champs de vignes et d’oliviers.
En nous frayant un passage parmi les touristes débarquant des autocars, nous franchissons les remparts pour découvrir une ville qui a su préserver son atmosphère et son allure médiévale. Nous explorons de magnifiques places, un dédale de ruelles pavées, et admirons les 14 tours restantes, toutes impressionnantes.
Ces tours-maisons, construites par des familles nobles pour afficher leur richesse et leur pouvoir, atteignent en moyenne 50 mètres de haut. À son apogée, la ville en comptait jusqu’à 72 et une véritable compétition s’était instaurée parmi les habitants pour construire la plus haute. Elles servaient aussi de moyen de défense et étaient reliées entre elles par des passerelles en cas d’attaques ennemies.
Après avoir exploré la ville, nous découvrons un charmant petit restaurant niché dans une ruelle. Nous y dégustons un délicieux repas, mettant en vedette les spécialités locales. Alors que la nuit tombe doucement, nous empruntons les ruelles romantiques pour rentrer. Nous en profitons pour faire quelques emplettes, achetant du vin et de l’huile d’olive, puis savourons une glace dans le calme, loin de l’affluence des touristes.
San Gimignano – Dambach-la-Ville
Pour le retour, nous reprenons le même chemin qu’à l’aller, affrontant avec peine les travaux jusqu’à Bologne. Après avoir traversé la Suisse, nous arrivons en Alsace et nous passons la nuit au cœur des vignobles de Dambach-la-Ville.
Voilà encore un voyage bien rempli et riche en aventures où nous nous sommes rarement posées pour aller de découvertes en découvertes. Sur les routes sinueuses et vallonnées, nous avons été parfois bien secouées, mais toujours récompensées par des paysages dignes de cartes postales, avec les collines douces et verdoyantes, couvertes de vignes et d’oliviers.
Nous avons adoré nous promener dans les ruelles pavées des villes et petits villages toscans. Chacun de ces lieux possède un charme unique et offre une immersion profonde dans l’histoire et la culture. Et pour ne rien gâcher, nous avons profité de nombreuses terrasses accueillantes où il faisait bon s’attarder et expérimenter la dolce vita.
Même hors saison, nous avons trouvé les lieux touristiques très (trop) animés et la recherche d’emplacements pour camping-cars et de parkings compliquée. Nous étions toujours éloignées des centres historiques, nous obligeant à de longues marches.
Les Area Sosta, en revanche, étaient super sympathiques et bien aménagées, ressemblant à des campings de luxe pour un tarif raisonnable.
La Toscane côté mer nous a dévoilé une autre facette de sa beauté avec ses pinèdes majestueuses et ses plages de sable fin. Les sources chaudes de Saturnia sont une expérience inoubliable, un véritable havre de bien-être niché au cœur de la nature.
La gastronomie toscane est un régal absolu, avec des plats savoureux qui célèbrent les produits locaux.
Les Toscans sont accueillants et gentils, sauf… au volant, où la courtoisie semble inexistante.
Malgré la foule des touristes, la Toscane est une destination à voir au moins une fois dans sa vie. Ses trésors culturels et la beauté de ses paysages en valent incontestablement la peine. Nous y retournerons pour découvrir Florence et peut-être explorer certains chemins de randonnées à pied ou à vélo…
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Date de départ
18/04/2024 -
Date de retour
01/05/2024 -
Nos transports
Alfred Junior