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Saint-Jean-Pied-de-Port

Le Pays basque français et espagnol

Le Pays basque français et espagnol

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15 jours - du 30/09/2023 au 15/10/2023

Le Pays Basque français et espagnol en camping-car

15 jours de voyages du 30/09/2023 au 15/10/2023

En ce mois d’octobre 2023, la météo est vraiment très clémente et notre soif d’aventure nous pousse à partir vers le sud-ouest pour découvrir une partie du Pays Basque français et espagnol. Nous embarquons donc à bord de notre camping-car Alfred Junior, pour ce deuxième périple de deux semaines avec nos fidèles compagnes à quatre pattes, Mizu (8 ans) et Nøna (7 mois).
Ce qui nous séduit ? La promesse d’une grande diversité d’aventures, entre les plages, les villages de pêcheurs, les villes et les villages imprégnés d’histoires et de traditions séculaires de l’arrière-pays, les montagnes majestueuses et la plus grande étendue désertique d’Europe. Mais aussi, les délices de la gastronomie basque et la rencontre avec ses habitants, réputés pour leur accueil chaleureux et leur convivialité.

Nous avons compilé les grandes lignes de notre aventure en consultant les groupes de campings-caristes, les sites touristiques et les guides de voyage, dénichant des étapes qui éveillent notre curiosité. Aimant les balades, notre inclination naturelle nous dirige davantage vers les pentes verdoyantes de collines et les sommets escarpés des montagnes que vers la côte basque que nous réservons pour la fin du voyage.

1

Wépion – Rouen (Forêt Domaniale de Roumare)

Nous partons de la Belgique vers 15H00, nous avons opté pour un voyage en deux étapes, étant donné notre départ tardif et la distance d’au moins 1100 km pour atteindre le Pays Basque. Afin d’éviter les tracas de Paris, nous avons choisi Rouen comme première destination. Nous avons sélectionné le parking du parc animalier de la forêt domaniale de Roumare, répertorié sur Park4Night comme étant idéal pour passer la nuit et situé à 7 km à l’ouest de Rouen. Après avoir traversé la périphérie de Rouen et aperçu les inquiétantes fumées provenant des zones industrielles, nous nous dirigeons avec soulagement vers une belle zone boisée et calme. Nous arrivons à 20h sur le parking, il n’y a aucun van ou camping-car, juste quelques voitures et nous nous y sentons bien et en sécurité.

2

Rouen (Forêt Domaniale de Roumare) – Port-des-Barques

La nuit est calme, avec seulement une brève interruption à l’aube pour Rebecca, qui a le privilège d’entendre le brame majestueux des cerfs dans la forêt avoisinante.

On choisit de faire une courte promenade dans le parc animalier avant de reprendre notre route.

Il fait un temps agréable et la température est douce avec 15°C. Nous apprécions notre petite balade et on prend le temps d’observer et de capturer en photos le cerf, les biches, les sangliers et les daims.

Nous reprenons ensuite la route, enchaînant les ruineux péages sur l’autoroute en direction du Pays Basque.

Notre objectif du jour : trouver une plage où les chiens sont les bienvenus au bord de l’Océan Atlantique pour notre prochaine étape. Après quelques recherches, on choisit de mettre le cap vers Port-des-Barques, situé à 50 km de La Rochelle et à l’embouchure de la Charente.  Nous allons tester notre premier Camping-Car Park et Nøna, notre petite berger islandaise va enfin découvrir la mer!

Après la traversée du marais poitevin et un passage express dans la ville de Marans, le berceau de certaines de nos poules (dites les raptors), nous atteignons le camping-car Park de Port-des-Barques juste à temps pour le coucher du soleil. On se dépêche de s’installer, motivées par la seule idée de rejoindre au plus vite la plage.

Erreur monumentale. On oublie totalement de se protéger, et on se fait attaquer sauvagement par une armée de moustiques affamés. C’est le combat de notre vie, entre les « aïe » et les « ouch », mais on finit par perdre face à ces petits monstres volants.

Finalement, sur la plage, le spectacle est magnifique malgré nos démêlés avec les moustiques. Nøna, elle, fonce vers l’océan et wouf joyeusement en courant partout.

Après cette expédition héroïque, on se précipite illico presto dans le camping-car, à la recherche d’un refuge salutaire. C’est là que Nathalie réalise avec stupeur qu’elle arbore désormais la tête d’un boxeur, avec des piqûres à profusion.

3

Port-des-Barques – Espelette

La nuit sur notre spot camping-car Park est plutôt sympa. Après une séance généreuse de badigeonnage de répulsif anti-moustiques, nous partons à la découverte de Port-des-Barques. Nous passons devant un lac et un site ostréicole puis nous atteignons la plage des Anses où nous apercevons les alignements de jolies cabanes sur pilotis pour la pêche au carrelet (une technique avec un grand filet carré qu’on remonte avec une manivelle lors des marées).

L’île Madame se dévoile à l’horizon, attirant notre curiosité. On prend la direction de la Passe aux Bœufs, une voie de sable et de galets qui se découvre à marée basse, offrant un chemin vers l’île depuis le continent. Des marcheurs, des cyclistes, et même des camping-caristes effectuent la traversée. L’idée d’une aventure spontanée nous titille, mais le charme du Pays-Basque nous appelle, et notre itinéraire a encore pas mal de kilomètres.

Arrivées à la plage nord, Nøna, notre compagne à quatre pattes, se lance dans une série de sprints effrénés dans la vase. La récupérer devient un véritable défi, et elle ressort de là complètement recouverte de boue. Un nettoyage express à l’eau claire s’impose avant de la laisser remonter à bord du camping-car.

La route nous appelle de nouveau, cette fois pour affronter la traversée de Bordeaux. L’idée de faire une pause bien méritée dans un camping confortable avec piscine à Espelette pour trois jours nous séduit. Enfin, nous arrivons dans le Pays-Basque. Les reliefs commencent à s’élever, dévoilant les premiers panoramas magnifiques entre collines et montagnes.

Notre itinéraire nous guide à travers de petites routes sinueuses jusqu’au Camping Paradis Biper Gorri. L’accueil chaleureux nous met tout de suite à l’aise, et on a même le luxe de choisir notre coin préféré. On opte pour un emplacement ombragé un peu à l’écart, niché entre deux haies, nous sommes prêtes à profiter pleinement de notre halte bien méritée en commençant par un petit tour à la piscine suivit de.. l’apéro!

4

Espelette

Notre première nuit au camping s’est plutôt bien déroulée, malgré à nouveau quelques vilaines piqûres de moustiques. Mizu, quant à elle, n’a pas trop apprécié les tirs lointains de chasse aux palombes, ni les bruits de balles de tennis provoqués par la chute des bogues et des noix des arbres sur les véhicules et les chalets au cœur du camping. Pour une fois, notre choix d’emplacement s’est avéré judicieux.

Après notre petit déjeuner, on se lance dans le circuit des familles autour d’Espelette, une randonnée assez sportive de 10 km avec un dénivelé de 200 m. La balade commence par une forêt dans laquelle Rebecca ne peut résister à la tentation de ramasser toutes les châtaignes. En traversant la campagne, on croise des vaches, des brebis et les plantations de piments d’Espelette, avec des vues panoramiques sur les premiers sommets du Pays Basque.

Nous voilà dans le village, où de charmantes maisons à l’architecture typique arborent des façades décorées de guirlandes de piments séchant au vent. On s’octroie une pause bien méritée en terrasse pour déguster notre première bière basque et explorer les boutiques. On repart avec des tas de trésors : pâtés, piments, fromages, gâteau basque, une baguette et même un collier basque tout spécial pour Nøna. Les commerçants nous avouent aimer particulièrement les touristes belges qui sont de bons vivants…

La randonnée touche à sa fin, on passe devant le château et le fronton de pelote, puis on remonte en direction de la forêt avant de regagner le camping. On se presse pour profiter au maximum de la piscine avant sa fermeture.

Le soir venu, le repas s’impose tout naturellement : nous nous délectons des produits locaux. Une joie après une journée bien remplie, où l’accueil chaleureux et l’ambiance du village nous ont enchantés.

5

Espelette – Itxassou – Espelette

Nous partons en balade à Itxassou, à seulement 7 km d’Espelette. Le ciel est dégagé, la température agréable à 21°C. On déniche une place de parking pour notre Alfred près de l’église Saint-Fructueux (XVIIe). Après avoir traversé le petit village, c’est l’heure de s’attaquer à la montée vers le sommet du mont Atharri (370 mètres). La pente est raide et on transpire à grosses gouttes (même Mizu et Nøna n’en peuvent plus), mais dès qu’on se retourne, les panoramas sur Itxassou, le Mont Ursuya et les sommets du Pays-Basque sont à couper le souffle.

La difficulté du jour passée, la randonnée devient plus facile. On franchit un petit plateau puis on redescend par un petit sentier étroit. On entend les cris des vautours fauves, et on repère même le rocher où ils nichent en colonie. On atteint la vallée de la Nive et faisons halte sur une sorte de petite plage. Nous prenons ensuite la direction du Pas de Roland, un passage dans un rocher qui, selon la légende, aurait été créé par le chevalier Roland, neveu de Charlemagne, avec son épée Durandal pour se frayer un chemin. On longe enfin les magnifiques gorges sur une petite route étroite adossée à la falaise en s’écartant comme on peut pour faire place aux voitures qui surgissent avant de rejoindre le village.

De retour au camping, c’est la détente bien méritée à la piscine et sur nos transats avant de se régaler avec une délicieuse paella cuisinée dans un sympathique food truck.

6

Espelette – Sare – Saint-Jean-Pied-de-Port

Il fait chaud aujourd’hui avec près de 27°C et il est temps de quitter le camping d’Espelette pour de nouvelles aventures. Après avoir fait des courses en chemin, nous nous dirigeons vers la commune de Sare avec l’espoir de prendre le Train de la Rhune, un vieux train à crémaillère qui nous emmènerait au sommet de la Rhune. Malheureusement, il y a beaucoup trop de monde, et une fois arrivés au sommet du col d’Ascain, nous ne trouvons pas de place de parking pour notre Alfred. Nous sommes donc obligés de redescendre vers l’aire de camping-car de Sare pour mieux évaluer la situation. Nous n’avons pas le courage de remonter le col une deuxième fois, et il y a trop de kilomètres pour atteindre le sommet à pied avec les chiens sous cette chaleur. Nous décidons donc de visiter le village de Sare et de partir ensuite vers notre prochaine destination : Saint-Jean-Pied-de-Port.

Nous atteignons Saint-Jean-Pied-de-Port en fin d’après-midi et nous optons pour l’aire du Fronton, recommandée pour sa convivialité. L’endroit est bien plus animé qu’Espelette, et le choix de l’emplacement nous laisse un peu indécises. Finalement, notre affection (passion) pour les chats nous pousse vers « le chalet des chats », un refuge géré par des volontaires et qui se trouve à l’entrée du Fronton. Après un apéro bien mérité, au cours duquel nous avons testé (et moyennement approuvé) la sangria aux piments d’Espelette, nous partons à la découverte du village classé plus beau village de France.

Nous longeons la Nive pour découvrir l’emblématique pont romain avant de franchir la porte d’enceinte qui nous conduit à la vieille ville fondée au XIIᵉ siècle. On tombe sous le charme de la rue principale pavée qui nous plonge dans le Moyen Âge avec ses belles maisons anciennes. Saint-Jean-Pied-de-Port est une étape cruciale sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, et en cette fin de journée, la rue est vibrante d’animation avec l’arrivée des pèlerins de toutes nationalités à la recherche des derniers logements disponibles. Nous nous dirigeons ensuite vers la citadelle, pour admirer le paysage et nous déambulons sur le chemin de ronde pour découvrir le collège qui occupe maintenant les bâtiments historiques. Nous revenons à la nuit tombée à notre aire de camping-car, imprégnées de l’ambiance unique de Saint-Jean-Pied-de-Port.

7

Saint-Jean-Pied-de-Port – Chalets d’Iraty

Notre choix d’emplacement, près du chalet des chats, n’était finalement pas une très bonne idée avec l’arrivée des volontaires en charge du refuge à l’aube. Pas vraiment le réveil que l’on espérait… qu’importe, on a tellement aimé la ville hier qu’on décide d’aller l’explorer à nouveau : on fait le tour des boutiques, on se promène sur les remparts, et bien sûr, on succombe à l’appel irrésistible d’une bonne glace.

Le moment du départ s’annonce, et là, panique à bord ! Nathalie ne retrouve pas la carte magique qui ouvre les barrières de l’aire de camping-car. Heureusement, il y a un numéro d’urgence et notre gentil sauveur du jour nous tire d’affaire avec le sourire après un peu d’attente.

Cette fois, direction les chalets d’Iraty pour explorer les sommets de la montagne basque et retrouver un peu de fraîcheur. Rebecca nous impressionne en enchaînant les lacets, franchissant avec brio son vrai premier col de montagne au volant d’Alfred.

On arrive enfin à l’espace d’accueil d’Iraty, où la réservation du camping situé un peu plus bas est de rigueur. L’endroit est le point de départ idéal pour nos randonnées, et on est tellement sous le charme qu’on tente notre chance pour y passer la nuit. Ils sont d’accord, mais nous suggèrent de rejoindre le camping si notre séjour se prolonge.

On en profite pour faire le plein de produits locaux à la petite boutique, puis on opte pour une courte randonnée. La balade nous mène jusqu’à la crête d’Orgambidexka et son pic. Depuis là-haut, la vue sur la vallée de Larrau et le pic d’Orhy est à couper le souffle et justifie amplement l’effort fourni à travers la forêt.

Le soleil se couche et nous prenons notre apéritif sur le parking, profitant du spectacle des vaches se promenant autour de nous, avant de cuisiner le poulet basquaise acheté à la petite boutique.

8

Iraty

La nuit a été paisible sur notre parking, bercées seulement par le tintement mélodieux des cloches des vaches. Nous nous plaisons bien à Iraty et nous avons décidé de tenter une nouvelle randonnée depuis le centre d’accueil.

L’itinéraire choisi est celui de Zihigolatze, et il nous offre un dénivelé conséquent et des paysages variés : une crête étendue, la forêt dense, le lac d’Oltzalur, la rivière serpentant paisiblement, un refuge rustique (cayolar), et une large piste nous ramenant à notre point de départ. La randonnée est très jolie et sportive, mais manque de panoramas grandioses sur les sommets, à l’image de ceux de la vieille.

De retour au centre d’accueil, nous retrouvons notre Alfred joyeusement baptisé par les vaches.  Nous partons nous installer au camping situé en contrebas dans la forêt, avec l’intention de prendre une journée de repos bien méritée le lendemain.

9

Iraty – Larrau – La Pierre Saint-Martin

Après notre journée dans les transats, nous repartons à l’aventure en fin de journée en direction de Larau après un dernier arrêt à la boutique d’Iraty pour dénicher des espadrilles basques (de montagne) et quelques souvenirs. La descente du col de Curutchéta nous plonge sur une route étroite et vertigineuse, laissant à peine la place à un seul véhicule. Heureusement, nous ne croisons qu’une voiture sur notre chemin.

Notre objectif est de passer la nuit sur un parking au sommet du col de Larrau, près de la frontière espagnole, puis de nous aventurer en randonnée le lendemain pour atteindre le sommet du Pic d’Orhy et profiter de panoramas exceptionnels.

Malheureusement, le passage sur la route est interdit au pied du col et des panneaux signalent sa fermeture. Une petite recherche sur internet nous indique qu’il est fermé pour cause de lutte contre le terrorisme, comme apparemment, de nombreux autres points de passages au Pays Basque. Sur Park4Night, les commentaires récents laissent entendre que certains ont bravé l’interdiction sans encombre. Hésitations, mais Nathalie, préférant éviter les risques, décide de trouver une route alternative pour franchir la frontière.

Nous nous orientons vers Sainte-Engrâce, puis Arette dans le Béarn, empruntant des routes pittoresques où des pauses sont nécessaires pour laisser passer troupeaux de moutons et de vaches. Rebecca est un peu déçue de quitter la montagne, mais cette sensation est vite dissipée lorsque nous reprenons de l’altitude, amorçant la montée dans le col du Soudet. La route est large et bien entretenue et l’ascension contraste agréablement avec les épreuves précédentes.

Nous parvenons à la station de ski de la Pierre-Saint-Martin, perchée à 1500 mètres d’altitude. L’endroit nous charme immédiatement, déserté par la foule en cette saison. L’aire de camping-car que nous avons choisie est vide. Nous partons faire une courte promenade, nous perdant dans la station à mesure que la nuit s’installe.

10

La Pierre Saint-Martin – Lac de Yesa – Arguedas

Ce matin, une lumière éblouissante nous accueille, et l’appel des sommets résonne en nous. Notre aventure commence en suivant les télésièges en direction du col de Pescamou et du pic d’Arlas, qui domine majestueusement la station de La Pierre Saint-Martin.

Le paysage, d’une beauté saisissante, se compose de roches calcaires sculptées par les caprices de la pluie. On atteint le pied du pic d’Arlas et on croise quelques randonneurs sur le fameux GR10 qui traverse les Pyrénées.

Au loin, le Pic d’Anie (2500 mètres) attire notre regard, et Rebecca, intrépide en montagne, ressent l’envie de s’en approcher. Cependant, on a déjà 300 mètres de dénivelé dans les jambes, et la route jusqu’à notre prochaine étape s’annonce encore longue.

On choisit la sagesse, et on redescend prudemment par les pistes de ski. Certains passages vertigineux et glissants nécessitent l’utilisation astucieuse de la technique dite du « tobbagant-sur-les-fesses » par Reb.

Nous reprenons la route, franchissant le col de la Pierre Saint-Martin pour atteindre la frontière espagnole au sommet. Descendant vers la Navarre par une route déserte mais sublime, nous repérons le lac de Yesa sur la carte et décidons de faire une étape avant de poursuivre vers Arguedas et l’entrée du désert des Bardenas. La route étroite serpente à travers les impressionnantes gorges de Burgui avant d’atteindre le lac. Cependant, une surprise nous attend : le GPS indique une étendue bleue, mais sur le côté il n’y a plus rien, le lac semble presque totalement asséché sur une vaste surface. Nous marquons un bref arrêt pour capturer en photo ce qui reste du lac, frappées par la chaleur venant de nos 2000 mètres d’altitude.

Le temps file, et nous devons atteindre Arguedas avant la tombée de la nuit. Optant pour l’autoroute, payante mais rapide, nous avons quelques difficultés à localiser l’aire de camping-car et les manœuvres dans les petites rues sont difficiles. Une dame aimable tente de nous donner des indications, mais la compréhension n’est pas au rendez-vous. Finalement, nous la trouvons et nous glissons dans l’une des dernières places disponibles entre deux camping-cars français. Avant la nuit, nous explorons les étonnantes cavernes troglodytes nichées dans la falaise derrière notre parking, témoins d’une vie qui persistait jusqu’aux années 60. La ville d’Arguedas est une zone agricole assez pauvre qui ne semble pas du tout orientée vers le tourisme, nous ne voyons pas de restaurants ni de bars ouverts.

11

Arguedas – Désert des Bardenas – Irurtzun

Nous débutons la journée en explorant une nouvelle partie des cavernes troglodytes dans les falaises d’Arguedas. Ensuite, notre destination est le célèbre désert des Bardenas Reales, le plus grand site désertique d’Europe avec ses 425 km² et son paysage unique au monde. Il a été constitué il y a 10 millions d’années par une mer intérieure vieille de 56 millions d’années qui s’est retirée vers la méditerranée, laissant apparaître les sédiments des fonds marins qui se sont ensuite façonnés en s’érodant avec le vent et l’eau.

Nous nous rendons au centre d’accueil des Bardenas Reales pour obtenir une carte du parc et planifier notre itinéraire. Une fois dans le désert, nous suivons l’un des itinéraires autorisés pour les véhicules dans la Bardena Blanca en respectant la vitesse de 40 km/h et en utilisant Strava pour suivre notre progression. La piste est facile, nous traversons une grande plaine désertique sableuse, en évitant une zone militaire où l’armée s’entraîne aux tirs. Il y a peu de visiteurs en cette période et nous faisons des arrêts fréquents pour explorer à pied les sites et approcher les mystérieuses formations géologiques. El Rallon, point culminant des Bardenas Reales avec 500 m d’altitude, nous impressionne. Nous faisons une balade jusqu’à son pied où un troupeau de moutons se balade.

Nous faisons ensuite un angle droit, en direction de la Piskerra (Blanca Alta), prévoyant de faire demi-tour pour explorer le reste de La Blanca Baja. Malheureusement, nous rencontrons une partie de la piste effondrée. Impossible de faire demi-tour, nous sommes obligées de traverser un étroit ravin profond sur le côté. C’est un grand moment de stress, mais Alfred ne cale pas, et nous retrouvons la piste praticable que nous sommes obligées de suivre sur de longs kilomètres jusqu’à une sortie.

L’idée de retourner à l’entrée située près du centre d’accueil est vite abandonnée, car le GPS nous indique 2 heures de route. On dit au revoir au désert, on est loin d’avoir tout vu, mais c’était une expérience formidable avec des paysages magiques et très spectaculaires.

Nous décidons de nous rapprocher de la côte le plus possible et de faire une étape dans un lieu sympa sur le chemin.  L’aire d’Irurtzun après Pamplune nous semble agréable. On s’y installe et on en profite pour nettoyer autant que possible Alfred : une couche de poussière du désert recouvre l’extérieur et a envahi l’habitacle jusque dans les armoires.

12

Irurtzun – Bakio

Le réveil à Irurtzun est plutôt désagréable avec, pour ne pas changer, le vrombissement agaçant de débroussailleuses. Nous fuyons vite pour faire une balade sur les chemins balisés qui longent l’aire de camping-car.

Rapidement, l’envie de quitter cette ambiance sonore nous pousse à prendre la route en direction de la côte, plus précisément Bakio à quelques kilomètres de Bilbao en Biscaye.

La cité est lovée au creux d’une vallée et cernée par des montagnes. Nous trouvons l’aire de camping-car à proximité du fronton de mer et nous nous battons avec l’application récalcitrante, exigeant enregistrement et paiement pour le stationnement. Nous nous installons en jonglant habilement pour trouver la place la moins en pente.

Le temps de revêtir nos maillots de bain, et nous voilà sur la très belle et immense plage de sable de Bakio autorisées aux chiens en cette saison. Nøna, wouf et gambade follement partout, profitant d’un espace quasiment désert. Le bonheur est à son comble. De retour au parking en fin d’après-midi pour nous changer, une surprise nous attend : l’aire, si paisible à notre arrivée, est désormais envahie par de nombreuses familles. Cette affluence semble étrange, surtout pour un jeudi Une vérification rapide sur Google nous révèle qu’on est la veille de la fête nationale, et les espagnols convergent donc vers la côte pour le week-end. Notre arrivée matinale nous a épargné le chaos.

Changées et prêtes à explorer, nous décidons de partir à la découverte de la digue et du cœur de la petite ville qui ne nous laissent pas une grande impression avec ses hauts immeubles modernes. Les quelques restaurants et bars attirent notre attention, mais l’ambiance électrique et bruyante ne nous convainc pas de nous attabler en terrasse avec les chiens.

13

Bakio – San Juan de Gaztelugatxe

Nous quittons Bakio pour nous diriger vers un des plus beaux sites de la côte basque : l’emblématique ermitage de San Juan de Gaztelugatxe situé sur une petite île rocheuse reliée à la côte par un pont en arc de pierre. Au sommet de l’île se trouve une petite église du Xᵉ siècle dédié à saint Jean-Baptiste.

C’est un lieu de pèlerinage depuis le Moyen Âge et il est devenu mondialement célèbre grâce à la série Game of Thrones : les réalisateurs ont en effet choisi son cadre magnifique et atypique pour y situer Peyredragon (Dragonstone en VO), l’île qui abrite la demeure ancestrale des Targaryen.

Nous dégotons une place sur le parking gratuit Harrigorri accessible aux camping-cars et situé en haut des falaises près d’un phare et qui permet l’accès à San Juan de Gaztelugatxe par un chemin qui domine la mer.

Arrivées à une des entrées, une demoiselle nous informe qu’on ne peut pas aller plus loin sans tickets, et que bien sûr, tout est complet aujourd’hui. Cependant, elle nous suggère de visiter la page officielle, car des places y sont parfois mises à disposition de manière aléatoire. Elle nous console en promettant des panoramas épatants plus loin sur le chemin en haut de la falaise.

Nous poursuivons notre escapade, et Nathalie, avec persévérance et obstination, rafraîchit frénétiquement la page dès qu’il y a du réseau. La chance finit par nous sourire, et nous décrochons nos tickets pour une visite programmée deux heures plus tard. On prolonge donc notre balade vers l’entrée principale du site à l’autre bout de la falaise en profitant de tous les panoramas possibles.

À l’heure H, nous sommes de retour et nous pouvons passer sous l’œil dépité de touristes japonais et américains qui ont été, eux aussi, refoulés et nous amorçons notre descente abrupte vers l’île. Au pied de celle-ci, Rebecca, exténuée, ne se voit pas gravir les 241 marches de l’escalier épique qui zigzague à flanc de falaise, surtout avec notre mamie chien aveugle et notre énergique bébé chien.

Nathalie se lance donc en solo, gravissant les marches à toute allure et s’arrêtant à toutes les stations du chemin de croix pour admirer les vues à couper le souffle sur la côte basque et sur l’escalier en contre-plongée.

Le chemin du retour est éprouvant et nous semble interminable et c’est avec bonheur que nous retrouvons notre Alfred et que nous décidons de nous installer et de passer la nuit sur ce spot merveilleux avec vue sur la mer.

14

San Juan de Gaztelugatxe – Bermeo – Ondres

C’est le clap de fin dans le Pays Basque, mais avant de prendre le chemin du retour, une dernière journée d’exploration côtière s’impose, même si le soleil se cache et que la pluie menace.

La première étape nous mène à Bermeo, une cité de pêcheurs très animée qui a été construite à partir du 12ᵉ siècle. On déambule au hasard dans les ruelles étroites du vieux quartier. On découvre les bâtiments anciens, les églises et les statues qui racontent l’histoire de la ville et de ses habitants. Le port de pêche, avec ses maisons colorées et ses petits bars, est le point fort de la visite.

Nous faisons ensuite une tentative d’arrêt épique à Itxaspe pour découvrir les fameuses falaises de Flysh. Nathalie, ne maîtrise pas trop les subtilités de l’application Park4Night et nous guide vers un parking qui semblait plus réservé aux chèvres de montagne qu’aux camping-cars. Nous abandonnons et reprenons la route vers San Sebastian, en tentant de nous remettre de nos sueurs froides.

À Pasaia, nous suivons la route côtière qui serpente pour atteindre le mont Jaizkibel (455 mètres). Les virages serrés révèlent des panoramas à couper le souffle sur la mer et la côte basque française.

Nous passons la frontière française avec un soupir de soulagement, quittant une région un peu rude et austère pour retrouver, avec une satisfaction certaine, le confort de la civilisation. En fin de compte, le côté français a conquis nos cœurs plus que le côté espagnol. Le décor change radicalement et nous retrouvons les restaurants, les commerces et les jolies petites maisons rouges et blanches.

Notre itinéraire nous conduit à travers Saint-Jean-De-Luz, Guéthary et Bidart. Comme les plages du Pays Basque semblent interdites aux chiens, même hors saison, nous mettons le cap vers Ondres, au sud des Landes. Après avoir bravé les embouteillages à Bayonne et traversé une jolie pinède, nous trouvons sans problème de la place dans l’immense camping-car park d’Ondres. Nous faisons une petite balade sur la plage pour finir cette journée en beauté, avant d’aller nous réfugier dans notre Alfred.

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Ondres – Mareuil-sur-Arnon

Une magnifique éclaircie nous invite à la balade et nous partons à la découverte de la vaste et splendide plage d’Ondres. Nøna est dans son élément, sillonnant la plage avec une énergie débordante, s’élançant dans de longs sprints en direction de l’océan.

L’heure de prendre le chemin vers la maison est arrivée et nous traçons notre itinéraire en direction de Reims en évitant les péages coûteux qui, à l’aller, avaient englouti près de 200 euros de notre budget. À la tombée de la nuit, nous faisons une étape au paisible camping-car park de Mareuil-sur-Arnon, situé au bord d’un petit lac dans le Cher.

16

Mareuil-sur-Arnon – Wépion

Et voilà, cette épopée touche à sa conclusion, mais dans nos bagages, nous ramenons une pléthore de souvenirs de ce périple extraordinaire qui nous a propulsées au cœur de multiples aventures, traversant des décors variés : des plages aux vallées, des montagnes jusqu’au désert.

Comme à notre habitude, les pauses se sont faites rares. Le Pays Basque français nous a séduites avec ses panoramas à couper le souffle, ses délices du terroir qui ont réjoui nos papilles, et la gentillesse des personnes croisées en chemin. Cependant, le côté espagnol, en dehors de la saison touristique, nous a laissées sur notre faim. Une atmosphère un peu austère régnait : peu d’interactions avec la population locale, l’absence de charmants petits commerces à l’horizon, et quant aux bars et restaurants, il a fallu se contenter de ce que nous avons trouvé dans le seul supermarché déniché sur notre route.

Notre intrépide Mizu a savouré l’air frais des montagnes, mais la « boîte » surchauffée, définitivement, ce n’était pas son truc. Pour Nøna, les plages et les promenades sans fin ont été un pur bonheur, se comportant en modèle de sagesse, du moins jusqu’à ce soir où elle a décidé de grignoter une partie du plancher d’Alfred en toute discrétion.

Les paysages montagneux d’Iraty nous ont conquis, tout comme notre incursion dans le Béarn à la découverte de nos premiers sommets pyrénéens. Les charmantes villes d’Espelette et Saint-Jean-Pied-de-Port ont également été des coups de cœur. Et que dire du désert des Bardenas et du monastère San Juan de Gaztelugatxe ? Des endroits fabuleux qu’on est contentes d’avoir vu au moins une fois dans notre vie….

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  • Date de départ
    30/09/2023
  • Date de retour
    15/10/2023
  • Nos transports
    Alfred Junior

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